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Je lis...
"Orlanda" de Jacqueline harpman. Je pense que tout le monde connaît l'intrigue, qui à priori me semblait quelque peu mièvre... Cependant, au fil des pages qui se tournent, force m'est de reconnaître que l'auteur le traîte avec intelligence et profondeur. D'après un ami, elle a d'ailleurs eu le grand talent de savoir décrire l'orgasme masculin! Si c'est lui qui l'dit..
J'écoute...
Le premier album de Billy Ze Kick et les Gamins en Folie. Ca me rappelle trop mon enfance, tout ça! Ah la douce époque où toute la Belgique apprenait "Mangez-moi" aux classes maternelles!
Je regarde...
Ma télé a explosé... Tant mieux!
Et bla, et bla, et bla...
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La vie d'une jeune louve citadine
C'est le malaise du moment...
Lumière et ombre. Une porte s'ouvre. Un sourire. J'entre. Il me débarasse de mon manteau, sans un mot, mais toujours avec ce sourire bien à lui. Pas narquois, non, pas moqueur, mais bienveillant au contraire. Le sourire d'un grand frère oublié depuis des années, mais qui lui n'a rien oublié. Un bisou dans le cou. Comme avant. Comme si rien n'avait changé, comme si ces deux ans n'avaient jamais existés. Toujours pas un mot ne s'échange entre nous, mais nous communicons bien au-delà de ce que nous pourrions exprimer par un vulgaire dialogue. Je plonge mes yeux dans les siens, toujours aussi bleus. Et, consentante, je m'y noie. Je le laisse pénetrer mon coeur, mes secrets les plus intimes, tout ce que j'ai passé deux ans à refouler avec un acharnement désespéré. Mais avec lui, c'est différent. Je lache prise, j'ouvre les vannes, je m'abandonne totalement à lui. Il me serre dans ses bras chauds et je me rends compte, surprise, que je pleure. Ca m'est égal. Il me berce doucement, tendrement. Alors enfin, je parviens enfin à lui sourire. Je ferme les yeux, approche doucement mes lèvres de sa bouche... Mais je ne rencontre que le froid glacé de l'air. Lorsque j'ouvre les yeux, il a disparu. Réveil brutal. Je suis assise dans mon lit, seule. Coup de poignard au coeur. J'ai tellement mal que j'en ai le souffle coupé. Je voudrais hurler, mais je n'y parviens même pas. Mon corps n'est que souffrance, il irradie jusqu'au moindre de mes cheveux. Je ne veux pas accepter. Je ne veux pas que ce ne soit qu'un rêve. Je ne veux pas me réveiller! Mais si. Me voilà de retour dans le monde réel, froid et dur. Le monde où Lionel est mort et où il ne peut plus m'embrasser dans le cou et me bercer comme cette petite fille que je voudrais pourtant redevenir. Annéantie, je me lève malgré tout. Parce que je n'ai pas le choix. Je veux juste oublier. Je veux juste ne plus être consciente de ce qui m'arrive. Alors je prends deux pillules ce matin. Je les avale d'une gorgée de vodka, puis je finis le verre. Je grimace lorsque l'alcool brûle ma gorge, mais cette souffrance est presque un délice à côté de ce que j'endure. Alors sans réfléchir, je me sers un deuxième verre, que j'avale aussi vite que possible. La tête me tourne un peu, c'est agréable. Il faut que j'aille en cours. Je n'ai pas le courage d'affronter tous ces gens. Je me roule un joint capable d'atomiser un troupeau de vaches bretonnes, et le fume aussi vite que possible, pour surtout ne pas me rendre compte de ce que je suis en train de faire. Pour ne pas penser à ce que je suis en train de devenir... Ecrit par Louve, le Mardi 12 Avril 2005, 20:21 dans la rubrique "Ego trip".
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