Je suis un peu déprimée aujourd'hui, je sais pas vraiment pourquoi... Enfin, pas vraiment déprimée mais plutôt nostalgique.
Je pense à tous ces gens que j'ai croisé un jour, avec qui j'ai noué un dialogue, puis dont je me suis éloignée, et que j'ai complètement oublié. C'est la vie, il paraît. Je pense à Vanessa, mon amie de l'école primaire, à Quentin, mon meilleur ami à l'époque, et à tous ces gens à qui j'ai juré de garder le contact, une fois au lycée. Je l'ai fait. Six mois au maximum... Au fil de nos rencontres, nous nous rendions compte que nos chemins s'écartaient de plus en plus. Au bout d'un moment, j'ai cessé de les voir. Sans regret.

Alors forcément, alors que cette dernière année de mon cycle secondaire est déjà bien entamée, je me pose des questions... Nos voix vont bientôt diverger. Moi je vais partir à l'université, dans une autre ville. Certains de mes amis seront encore au lycée, d'autres à d'autres universités, ailleurs. Quels sont ceux avec qui le contact perdurera? Quelle rôle donner à l'amitié si elle ne résiste même pas à une dizaine de kilomètres? Si elle ne résiste pas à la rupture physique?

Je n'ai pas les réponses. Tout ce que je sais en ce moment, c'est que mes amis, les vrais, je les aime comme pas possible. Et je voudrais le leur dire, car j'ai eu l'occasion d'apprendre qu'il ne sert à rien d'attendre trop longtemps pour dire ce genre de choses. Je ne citerai pas de nom. Mes amis se reconnaîtront bien.

Alors à vous, mes amis, je voudrais vous dire que je vous aime. Pour vos qualités, pour vos défauts, pour nos fous-rires comme pour nos larmes, pour moments complices comme pour nos disputes. Je vous aime parce que vous êtes ce que vous êtes. Et ça, rien au monde ne me le fera oublier.