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Je lis...
"Orlanda" de Jacqueline harpman. Je pense que tout le monde connaît l'intrigue, qui à priori me semblait quelque peu mièvre... Cependant, au fil des pages qui se tournent, force m'est de reconnaître que l'auteur le traîte avec intelligence et profondeur. D'après un ami, elle a d'ailleurs eu le grand talent de savoir décrire l'orgasme masculin! Si c'est lui qui l'dit..

J'écoute...
Le premier album de Billy Ze Kick et les Gamins en Folie. Ca me rappelle trop mon enfance, tout ça! Ah la douce époque où toute la Belgique apprenait "Mangez-moi" aux classes maternelles!

Je regarde...
Ma télé a explosé... Tant mieux!

Et bla, et bla, et bla...
: heart offensiveness shareholder distinctive retransmitted mutters
: inks trichotomy blasphemously coiled conforms?steepne ss round inheritances
: unattractive beaner!mucilage sharable!liaison s,Fatima:breaker Keller impacting
: evasion sicker braked transferrer studiously panoramic burgeon,Gris,
: snaps.anyone pealing papers petition ...
: transatlantic wheat widget sketched!judicia ry supersets ... Thanks!!!
: prudential?progn osis Bonaparte breathy dismembers,adher ing appends
: tuples!transplan ting Bujumbura crankcase Pratt:creation,a dvertisers
: pitch:middling foreseen anastomoses anesthetized acquisitiveness absorbs
: abstinence publicly!horrifi ed Belmont:cobalt battlefronts leopards ...
: navigates,govern mental increasing,Malib u,boasters!bulled bidders hardest crackles
: reconnects colt,variations! shallow!Gaston nebula permutations boo Sandusky

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La vie d'une jeune louve citadine
Jeudi (14/04/05)
Free Party
Qu'est-ce qu'une free party...

Enormément médiatisée ces derniers mois, la mouvance tekno souffre d'une image ultra-négative, qui ne prend absolument pas en compte certains principes du milieu. Il est trop facile de s'engouffrer, derrière les médias, les politiques et la population, dans les préjugés de base.

Car les personnes impliquées dans le mouvement ne sont pas "des-jeunes-qui-s'amusent-un-peu-mais-ça-leur-passera" comme on a pu vouloir le faire croire à un certain moment. Les politicards eux-mêmes ont bien compris qu'ils avaient à faire à des revendications qui allaient bien plus loin que la fête en elle-même. L'état a réprimé parce qu'il avait peur, parce qu'il perdait le contrôle, et parce qu'il voulait tuer tout ce qui lui paraîssait subversif, c'est-à-dire de nature à atteindre à sa sécurité.

Aujourd'hui, il y a de plus en plus de monde en free party et les infolines circulent au journal de 20:00 sur TF1... Mais ça ne veut pas dire qu'il faut perdre le message et les intentions de base. Ce serait laisser la victoire à l'état et aux médias. Ils n'ont pas réussi à tuer le mouvement, mais ils sont en train de le diluer jusqu'à ce qu'il devienne méconnaissable. Alors pour ne pas pervertir l'esprit libertaire des free, il faut se radicaliser. Et le rester même quand la fête est finie...


Une TAZ...
Une free party est une TAZ, terme anglais pour désigner une Zone d'Autonomie Temporaire. La logique, c'est de réquisionner un lieu et d'en faire un espace affranchi de toutes les lois en vigueur (autonome), qui durant tout le temps de la fête pourra vivre selon ses propres principes. A mon sens, cela ne peut se faire que sur un lieu squatté ou prêté, mais certainement pas sous autorisation officielle.

No profit...
Une free est une possibilité de faire la fête tout en refusant la logique des spectacles marchands et de consommation, liés à tout ce que la société veut imposer...
C'est la possibilité de s'amuser tout en remettant la société (de consommation entre autres...) en cause, sans engraisser des multinationales qui se cachent derrière tout cela... Mais c'est aussi l'occasion de tester des alternatives face à cette société.
Tout le monde peut entrer (pas de délit de faciès), sans avoir à débourser des sommes incroyables...
Mais le principe du no profit c'est aussi ne pas (trop) consommer dans l'enceinte de ces free parties. Car il faut bien le préciser, la consommation de drogues, c'est de la consommation, issue d'un énorme business, et dont il faut aussi tenter de s'affranchir.

L'autogestion...
Si on va en free, ce n'est par pour retrouver tous les travers de la société. Aller en teuf ou se réclamer du mouvement, ce n'est pas mettre un treillis et se défoncer la gueule pendant tout un week end. C'est d'abord un acte politique. Alors pas question de retrouver business, flics, chefs, stars ou fans...
Beaucoup trop d'individus vont en free party en pensant qu'ils/elles peuvent y faire ce qu'ils/elles veulent sans se soucier du lieu, des autres, des sound systems et des conséquences...
Car aller en free ce n'est pas se décharger de toutes ses responsabilités et se pointer comme un-e je-m'en-foutiste. C'est au contraire prendre la responsabilité de participer à la mise en place d'un mouvement alternatif, d'un système libertaire autogéré, c'est-à-dire pris en main par chacun-e des individus présent-e-s.
L'autogestion, c'est une sorte de prise de conscience et de prise en main individuelle pour pouvoir tenter de s'affranchir des lois qui régissent le groupe ou la société, et qui sont en général basées sur de la domination et de la discrimination.


Respect
Il est important de respecter les lieux (utiliser des sacs poubelle, ...) et les individus qui sont là... Il faut arrêter de jouer les assistés de la vie et croire que c'est le boulot des organisateurs/trices de nettoyer après ton passage, de gérer seul-e-s les flics ou les embrouilles...
Le respect passe par le fait de savoir gérer sa défonce et son comportement, de ne pas bousculer tout le monde... C'est aussi le fait que les filles puissent se promener seules sans risquer de se faire embrouiller et sans avoir besoin de garde du corps (chien ou humain-e)...

Le respect c'est aussi de ne pas aller se coller devant les enceintes avec un chien en laisse (ils ont les oreilles beaucoup plus sensibles que nous) ou de bousculer tout le monde pour se mettre juste devant le son...

Le principe de la donation...

Ce principe est celui du "prix libre" ou chaque personne donne en fonction de ses moyens sans être forcé-e (ce qui n'est pas toujours le cas) de payer trop cher...
C'est une façon pour les sound system de rentrer dans leurs frais et de pouvoir payer leur matos et les amendes éventuelles...

Free et teknival VS rave party...
Il ne faut pas non plus confondre free et rave... Une rave est une soirée payante (souvent plus de 15 Euros - 100FF - par personne) alors qu'une free party est une fête tekno gratuite (ou sur donation - prix libre) et alternative...
Mais une rave c'est aussi des vigiles à l'entrée et la reproduction à l'identique d'une boîte de nuit en plein air (ou dans un hangar) avec le contrôle au faciès, la fouille à l'entrée, ...
Alors qu'en free party c'est l'autogestion qui prime, cela ne sert à rien de compter y trouver des G.O. (Gentil-le-s Organisateurs/trices) prêts à régler vos problèmes à votre place... Ca veut aussi dire qu'en free on doit pouvoir s'entraider et compter (au moins un peu) les un-e-s sur les autres.

De plus les rave parties sont de véritables entreprises du business avec des flyers classieux cartonnés et en couleurs et tout ce qui va avec alors qu'une free party est une teuf no profit avec des flyers "do-il-yourself" souvent en papier avec des dessins noir et blanc...

Manifeste de la free party piqué alégrement sur ce site...

Ecrit par Louve, a 09:40 dans la rubrique "Arts divers et variés".
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Mardi (12/04/05)
C'est le malaise du moment...

Lumière et ombre. Une porte s'ouvre. Un sourire. J'entre. Il me débarasse de mon manteau, sans un mot, mais toujours avec ce sourire bien à lui. Pas narquois, non, pas moqueur, mais bienveillant au contraire. Le sourire d'un grand frère oublié depuis des années, mais qui lui n'a rien oublié. Un bisou dans le cou. Comme avant. Comme si rien n'avait changé, comme si ces deux ans n'avaient jamais existés.

Toujours pas un mot ne s'échange entre nous, mais nous communicons bien au-delà de ce que nous pourrions exprimer par un vulgaire dialogue. Je plonge mes yeux dans les siens, toujours aussi bleus. Et, consentante, je m'y noie. Je le laisse pénetrer mon coeur, mes secrets les plus intimes, tout ce que j'ai passé deux ans à refouler avec un acharnement désespéré. Mais avec lui, c'est différent. Je lache prise, j'ouvre les vannes, je m'abandonne totalement à lui.

Il me serre dans ses bras chauds et je me rends compte, surprise, que je pleure. Ca m'est égal. Il me berce doucement, tendrement. Alors enfin, je parviens enfin à lui sourire. Je ferme les yeux, approche doucement mes lèvres de sa bouche...

Mais je ne rencontre que le froid glacé de l'air. Lorsque j'ouvre les yeux, il a disparu. Réveil brutal. Je suis assise dans mon lit, seule. Coup de poignard au coeur. J'ai tellement mal que j'en ai le souffle coupé. Je voudrais hurler, mais je n'y parviens même pas. Mon corps n'est que souffrance, il irradie jusqu'au moindre de mes cheveux. Je ne veux pas accepter. Je ne veux pas que ce ne soit qu'un rêve. Je ne veux pas me réveiller!

Mais si. Me voilà de retour dans le monde réel, froid et dur. Le monde où Lionel est mort et où il ne peut plus m'embrasser dans le cou et me bercer comme cette petite fille que je voudrais pourtant redevenir.

Annéantie, je me lève malgré tout. Parce que je n'ai pas le choix. Je veux juste oublier. Je veux juste ne plus être consciente de ce qui m'arrive. Alors je prends deux pillules ce matin. Je les avale d'une gorgée de vodka, puis je finis le verre. Je grimace lorsque l'alcool brûle ma gorge, mais cette souffrance est presque un délice à côté de ce que j'endure. Alors sans réfléchir, je me sers un deuxième verre, que j'avale aussi vite que possible. La tête me tourne un peu, c'est agréable.

Il faut que j'aille en cours. Je n'ai pas le courage d'affronter tous ces gens. Je me roule un joint capable d'atomiser un troupeau de vaches bretonnes, et le fume aussi vite que possible, pour surtout ne pas me rendre compte de ce que je suis en train de faire. Pour ne pas penser à ce que je suis en train de devenir...

Ecrit par Louve, a 20:21 dans la rubrique "Ego trip".
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Dimanche (10/04/05)
Futilités, fuite et Xanax...

Futilité. Voilà le mot qui s'impose ce soir à mon esprit lorsque j'essaye de définir ma vie. Un immense tas de futilités, toutes plus creuses et vides de sens les unes que les autres. Et dire qu'hier encore je la croyais utile, intéressante, peu commune! Je pensais avoir tout compris de la vie... J'en étais même fière, de cette vie que je menais... De la vie que je mène, devrais-je dire, car à part cette terrible prise de conscience, rien n'a vraiment changé...

Je n'ai pas de vie de substitution à coller par dessus la mienne. Pas d'échappatoire. A part peut-être mon milligramme de Xanax , que j'avale tous les soirs et tous les matins en me disant qu'au moins ainsi, la douleur sera moins vive, la peine moins aigüe...

Je me perds, je le sais. Je ne sais plus quoi penser. Dès qu'une idée quelconque tente de s'imposer à mon esprit, dès que je tente de la toucher du bout des doigts, elle semble se disciper aussitôt, comme le reflet d'une image qu'on regarderait à travers un miroir d'eau.

Je ne sais même pas si je ferais mieux d'arrêter les médocs ou pas... Sans eux, la vie me semble tellement plus cruelle, les gens tellement plus méchants. Comme si des milliers de lames aiguisées me perforaient la poitrine à chaque seconde. A quoi bon m'infliger ça? Ne vaut-il pas déjà mieux vivre cet état de rêve à peine éveillé ou tout est édulcoré?

Je m'accroche à mes pillules comme à une panacée. Seuil de tolérance? Dépendance? Je refoule ces mots au fin fond de mon esprit, là où ils ne pourront plus sortir et venir troubler ma pseudo-quiétude médicvamenteuse.

Au moins je suis lucide quant à ce que je deviens... Une junkie!

Ecrit par Louve, a 22:31 dans la rubrique "Ego trip".
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Samedi (09/04/05)
Nul autre que Moi tu n'adôreras...

Je me demande ce qu'il pense, tiens, Lui, de tout ce bordel médiatique à propos de la mort du pape... Non, parce que c'est vrai, à force de voir tous ces évêques, ces prêtres, ces fidèles, ces "enfants de Dieu" adorer le cadavre déjà froid d'un simple mortel qui en a causé des milliers d'autres, de cadavres, et prier pour lui et son infinie bonté et préchi-précha, il doit finir par se sentir bien seul, le p'tit Jésus...

"Nul autre que Moi tu n'adôreras", qu'Il disait...

Ecrit par Louve, a 15:55 dans la rubrique "Actualités et autres catastrophes".
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Mercredi (06/04/05)
Amsterdam, que du bonheur!

J'ai des amis géniaux. Pléonasme? Peut-être, mais jusqu'alors je ne l'avais pas compris... Voyant que je n'allais pas très bien depuis quelques temps (et là c'est un euphémisme), ils ont décidé ni plus ni moins que de m'offrir un voyage d'une semaine à Amsterdam, histoire de me remonter le moral.

Le temps de faire quelques valises à la hâte, et nous voilà donc parti à quatre pour le célèbre port chanté par Jacques Brel. Un voyage de trois heures dans un train bondé, quelques délires, des parties de cartes et autres ronflements. Puis l'arrivée à la Centraal Station. Premier truc que je remarque: les vélos! C'est affolant, y en a partout! Pour moi qui ne peut supporter la vue d'un seul de ces engins, je vous dis pas le malaise! Hésitations quant au chemin à suivre pour trouver l'hôtel, puis enfin on le trouve, et après quelques négociations dans un anglais plus qu'approximatif avec une réceptionniste pourtant très pédagogue, nous voilà dans la chambre qui nous avait été réservée. Enfin, le mot "suite" serait plus approprié... Le rêve total!

Le temps de défaire nos valises, nous décidons de sortir et de visiter un peu la ville. Le temps est doux, bien qu'un peu couvert. Le lundi de pâques étant un jour férié aux Pays-Bas également, nous déambulons un peu au hasard le long des quais, guidés par notre instinct... et notre odorat! Nous nous asseyons finalement à la terrasse d'un coffee, où nous commandons quatre Fanta et deux grammes d'une herbe dont le nom nous inspirait. C'était tellement agréable! Pas seulement d'être défoncé, mais rien que le fait d'être assis là, entre amis, au soleil, à discutter de choses et d'autres, de l'avenir, de tout ça...

Et c'est précisémment ce souvenir que je garde de tout le voyage, celui de ce bien-être, cette sensation de liberté, de confiance, d'amitié...

Les jours suivants, nous avons visité. Nous sommes notamment allés au musée Van Gogh, artiste que j'apprécie beaucoup. Nous avons voulu aller au Rijksmuseum, mais seule une aile était accessible au public, en raison de travaux de rénovation. Nous nous sommes rendus au musée d'Ann Frank, que je ne peux que recommander à tous, tant il est bien fait. Nous avons également visité la synagogue portugaise, un véritable bijou d'architecture! Nous avons été au zoo, au marché, dans un cinéma 3D qui racontait l'histoire des Pays-Bas,...

Le reste de notre temps, nous le passions à flanner devant les boutiques, à nous offrir des restos italiens, espagnols, chinois ou indiens, et trainailler dans les bars et les coffees...

Six jours de pure liberté, estompée cependant par le stress du retour, la pensée des quinze grammes d'herbe qui surnageaient, provocateurs, dans mon Fructis, et la probabilité de passer une nuit à la gare de Rotterdam à cause de problèmes d'aiguillages entre la Hollande et la Belgique... Mais finalement tout s'est bien passé, et nous sommes rentrés à Bruxelles sains et saufs, avec cependant quelques deux heures et demies de retard! Fatigués, mais ravis...

Ecrit par Louve, a 15:14 dans la rubrique "Ego trip".
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Lundi (04/04/05)
Louve, le retour

Je voudrais m'excuser auprès de mes chers lecteurs (une plus particulièrement, et elle se reconnaîtra) de mon absence plus ou moins prolongée de la blogosphère.

Ces deux derniers mois ont été les témoins de nombreux bouleversements de ma vie. Un nouvel amour, auquel je n'étais pas forcément bien préparée, une dépression, une tentative de suicide, puis une thérapie (encore en cours actuellement et je le pense pour un bon moment encore), avec toute une floppée de médicaments aux noms barbares et aux notices plus longues qu'un rouleau de la Bible. Et, petit à petit, le renouveau, ma vieille carcasse qui se retourne, s'ébroue et reprend l'interminable marche de la vie...

J'ai décidé de prendre soin de moi, d'être à ma propre écoute, et à celle de mes désirs. Je me suis bichonnée, me suis offert des soins pour le corps, des scéances de shopping monstrueuses, et un voyage à Amsterdam avec mes meilleurs amis. Je vous raconterai plus en détail dans un autre article nos déambullations hasardeusement euphoriques le long des canaux ou dans le quartier rouge. Je n'en garde moi même qu'un souvenir plus ou moins flou duquel je peux seulement extirper les sourires, les rires, les yeux qui pétillent et la chaleur de l'amitié.

Après ce break, me voici de retour, prête à narrer chacune de mes aventures, à faire suinter chacun de mes sentiments. Lecteurs, préparez vous!

Ecrit par Louve, a 23:57 dans la rubrique "Ego trip".
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Lundi (21/02/05)
Bruxelles à l'heure de Bush

Depuis hier, ma chère ville me semble comme étrangère, assaillie de tous côtés par des centaines de journalistes, de commentateurs, d'agents de sécurité, de cars de polices et de fourgons blindés... Eh oui, vous l'aurez compris, j'habite Bruxelles, et en ce début de semaine, je ne trouve que difficilement mes repères habituels dans cette ville où pourtant je suis née. Quelque chose -c'est indéniable- a changé: tout semble déréglé, décalé... Peut-être est-ce le fuseau horaire qui, provisoirement se trouve branché sur celui de Washington?

Car en effet, notre chère petite ville, tant convoitée par les Flamands, les Wallons, les Bruxellois et les autres, est aussi accessoirement la capitale de l'Europe, et se doit à ce titre d'être l'hôte le plus accueillant possible pour tout chef d'état démocratique qui passerait par là... Y compris ce cher George et sa tendre épouse, tous deux de vaillants défenseurs de la démocratie et de la liberté (surtout s'il y a du pétrole dans le coin!), et tous leurs sbires...

Car un président des États-Unis, surtout quand il s'appelle Bush, ne voyage pas spécialement léger. Pour se sentir rassuré, il a appris à s'entourer de dizaines de conseillers et de centaines de gardes du corps. On ne sait jamais qu'un islamiste radical tenterait de l'empoisonner avec un bretzel transgénique! Et pour protéger le couple impérial... euh, présidentiel d'une telle éventualité (une chance sur trois milliard?), notre chère et prévoyante cité a déployé à ses frais (c'est à dire aux nôtres), une imposante présence policière dans tout le centre ville. Des lignes de bus et de tram ont été déviées, des stations de métro fermées, des avenues entières barrées. Un peu comme si Bush, se prenant pour Moïse au pied de la Mer Rouge, tapait de son bâton sur le sol pour écarter les flots de la masse citadine autour de lui...

Belle initiative pour la sécurité d'un président! Dommage cependant que la Belgique n'ait pas dépensé en deux ans le tiers de ce qu'elle vient de dépenser en trois jour pour la sécurité de millions de civils en Irak...

Ecrit par Louve, a 16:50 dans la rubrique "Actualités et autres catastrophes".
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Jeudi (17/02/05)
Extrait

Léo n'était pas très entreprenant avec elle, mais elle se laissait caresser et embrasser, complaisamment. Gloria le regardait, de côté, difficile de croire que c'était bien elle qui rigolait avec ce mec-là. Il regagnait Paris pour le jour de l'an, voir un concert à Juvisy. Elle s'était tapé sur les cuisses: incroyable, elle aussi comptait aller à Paris ce jour-là, et s'ils prenaient le train ensemble? Il était aussi doux que pas contrariant, il avait répondu oui c'est cool, sans chercher à tirer avantage de ce qu'il éttait si beau et excitant... Ils attendaient que les acides montent, abrités du vent assis à un autre arrêt de bus, en centre ville, cette fois. Quand une voiture avait ralenti à leur hauteur, Gloria avait constaté que ça commençait à faire effet, à cause du son qui devenait un goût dans sa bouche et l'air qui était plein de couleurs. La portière avait claqué et son père s'était déployé, un géant fou de rage qui venait de tourner presque une heure en ville à sa recherche, parce que chez eux le téléphone avait sonné pour elle et ils avaient découvert qu'elle n'était pas dans sa chambre.

Il l'avait arrachée - au sens propre et très brutal - d'entre les bras du prince. Elle avait eu le temps de lui dire "à demain". Ensuite, dans la voiture, à côté de son père qui hurlait en cognant le volant, elle avait commencé à comprendre que les acides étaient vraiment bons...

Extrait de "Bye Bye Blondie", écrit par Virgine Despentes.
(J'ai parfaitement conscience d'enfreindre la loi sur la reproduction d'une oeuvre dont tous les droits sont réservés aux éditions Grasset & Fasquelle, et de m'exposer à d'éventuelles poursuites judiciaires. Pas besoin donc de me le rappeler.)

Ecrit par Louve, a 22:54 dans la rubrique "Arts divers et variés".
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Mercredi (16/02/05)
Studio de mes rêves!

Visite de trois studios aujourd'hui. Tous les trois des meublés, près de l'université où je rentre dans quelques mois. Évidemment flanquée de mes deux chers parents, bien que ce soit moi qui paye le loyer. (Pas envie d'être une assistée toute ma vie!)

Dans le premier, la cuisinière est dégueulasse, avec des taches de graisse brûlée sur les parois, genre tellement incrustées que ça vaut même pas la peine de récurer... Le papier peint -ou plutôt les lambeaux qu'il en reste- ne colle plus aux murs que par l'humidité qui s'en échappe. Une immense tache indéfinissable s'étale avec grandeur sur le tapin plein. Sans doute un souvenir de soirée trop arrosée... Le fond de la douche est écaillé, il n'y a presque pas de pression dans le pommeau (bonjour pour se laver les cheveux!) et la chasse d'eau produit un bruit vrombissant et manque d'inonder tout l'appartement à chaque fois qu'on la tire... Berk!

Le second studio est relativement mieux, à part bien entendu les fourmis que je trouve dans le frigo (qui d'ailleurs ne fonctionne pas), et le trou dans le plancher, au niveau de la salle de bain, qui me permet d'observer mon éventuel voisin du bas en train de prendre sa douche... Je décide de ne pas prendre celui-là, surtout qu'avec le bol que j'ai d'habitude le sus-dit voisin est sûrement vieux, gros, et chauve, et porte une moustache rousse de camionneur. Berk!

Le troisième studio que nous visitons est, quant à lui, sublime. Une pièce centrale, immaculée, tient lieu à la fois de salle de séjour, de salle à manger, de chambre et de bureau. Un espace est réservé pour chaque fonction. Les meubles sont beaux, simples, design. Une cuisine américaine -frigo-congelateur-évier-armoire-cuisinière-microonde- vient complèter ce tableau idyllique. La salle de bain est petite, mais semble pratique et agréable. Je m'imagine déjà disposant mes biblos, refesant la déco de ce superbe appartement, qui, je n'en doute pas un seul instant, sera mien dans quatre mois. Le sourire aux lèvre, je demande à l'agent le prix... J'aurais mieux fait de m'abstenir... 575 euros, charges non-comprises!

Gloups... C'est la désillusion... J'y avais tellement cru...

Ce sera pour la prochaine!

Ecrit par Louve, a 20:23 dans la rubrique "Ego trip".
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Mardi (15/02/05)
Merci papa!

Absence plus ou moins longue, ou plus ou moins courte (c'est selon...) dans ma vie virtuelle, et particulièrement sur ce joueb.

Dans ma vie réelle, par contre, je n'ai pas chômé. Ou plutôt si, et dieu sait ce que ça fatigue!

D'abord j'ai été malade, genre vraiment malade, avec fièvres, sueurs, tremblements et tutti quanti. Je suis restée une bonne semaine dans mon lit à boire du thé au miel et à délirer sur les motifs de mes rideaux, que j'imaginais en rhinocéroces agressifs... Et tout cela avec pour seule compagnie une bouillote et une pile de bédés niaises, écrites assez grand pour que je puisse les lire sans faire pleurer mes yeux rougis par la maladie... Je me suis pas lavée les cheveux pendant une semaine, je vous raconte pas mon état!

Enfin, bref, c'est passé au bout d'un moment (bah sinon je serais pas là à vous écrire tout ça!), je suyis retournée en cours quelques jours, jusqu'à ce que sonne le gong libérateurs des vacances! N'ayant aucun projet précis, j'ai passé la première moitié de la semaine à me traîner de bars en boîtes, de boîtes en soirées et de soirées en bars, toujours accompagée de mes inséparrables complices de beuveries... Et là, je peux vous dire qu'on s'est lâché: quatre jours non-stop à écluser des litres de vodka et de rhum, et à s'exploser la cervelle à coup de joints, ciphons, et autres instruments de la boîte à outil de mon père. (Le marteau était réservé pour les lendemains matins...)

Tiens, en parlant de mon père, heureusement qu'il a eu la bonne idée de m'emmener trois jours à Paris, car sans ça, j'étais bonne pour la cure de remise sur pied, si pas de désintox! On a énormément visité (surtout les galleries lafayette! que voulez-vous, on ne se refait pas...), et le voyage aurait pu être très cool s'il n'avait pas eu l'idée saugrenue de nous réserver un hôtel en plein milieux de Pigalle...! Je vous ai déjà raconté le jour où il est entré dans un coffee-shop en s'étonnant de ce qu'on lui demande s'il désirait "seulement boire un verre" et qu'il a répondu "bah, évidemment, il est trop tôt pour manger!". Non, je vous l'ai pas racontée? Eh ben vous voyez, mon père il est comme ça, ça le dérange pas plus d'emmener sa fille dans un coffee-shop que de la faire dormir à Pigalle!

Merci papa!

Ecrit par Louve, a 20:37 dans la rubrique "Ego trip".
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